La guerre et les militaires

Avion de chasse

If any question why we died,
Tell them, because our fathers lied.

[ Si on demande pourquoi nous sommes morts,
  dites que c’est parce que nos pères ont menti.
 ]

Rudyard Kipling, Epitaphs of the War,
(John Kipling, son fils, est mort en 1915 sur le front français)


Les morts ne s’intéressent plus à l’histoire militaire.

Maréchal Friedrich Paulus,
Stalingrad, janvier 1943,
cité par Antony Beevor, Stalingrad


Un journal a écrit que ce qui manque aux jeunes, c’est une bonne guerre ; ce qui ne nous apprend rien sur les jeunes, mais en dit long sur les vieux.

Romain Gary


Il est vrai que, parfois, les militaires, s’exagérant l’impuissance relative de l’intelligence, négligent de s’en servir.

Charles de Gaulle, Le Fil de l’épée, 1932


Ce qui était surprenant, c’était qu’ils [ des enfants allemands à la recherche de leurs parents, dans une ville en flamme ] pleuraient exactement de la même manière que nos enfants.

Général Maslov de l’Armée Rouge, 1945,
rapporté par Antony Beevor, La Chute de Berlin


Wenn einst Gott Abraham verheissen hat, er werde Sodom nicht verderben, wenn auch nur zehn Gerechte darin seien, so hoffe ich, dass Gott auch Deutschland um unseretwillen nicht vernichten wird.

[ Puisque jadis Dieu a promis à Abraham qu’il ne ruinerait pas Sodome s’il n’y avait même là que dix justes, alors j’espère que pour l’amour de nous, Dieu n’anéantira pas non plus l’Allemagne. ]

Général Henning von Tresckow,
organisateur de l’attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler


Je n’ai pas oublié mon père, résistant, mortellement blessé le 6 août 1944 et soigné du 8 au 11 dans un hôpital de campagne américain [...]. Je n’ai pas oubliéce GI qui, du haut de sa Jeep, avait remarqué la petite fille triste [...] et lui fit signe d’approcher pour mettre dans son tablier tous les bonbons, chocolats et chewing-gums qu’il avait. Je n’ai pas oublié ma « marraine d’Amérique » [...]. Je n’ai rien oublié, ni mon grand-père mort dans cette immense boucherie que furent les combats des Dardanelles, ni mon grand-oncle dont le bateau fut torpillé dans l’Adriatique.
Alors j’ai peut-être le droit d’être contre la guerre.

Chantal Sorre,
Télérama, courrier des lecteurs, 5 mars 2003


On croit mourir pour la patrie : on meurt pour des industriels.

Anatole France,
L’Humanité, 18 juillet 1922


La devise de notre siècle : la fin du monde justifie les moyens.

Jean-Luc Coudray, Fluide Glacial, juillet 1995

Churchill

I have nothing to offer but blood, toil, tears and sweat.

[ Je n’ai rien à offrir que du sang, du travail, de la sueur et des larmes. ]

Winston Churchill, aux Communes,
13 mai 1940, trois jours après être devenu Premier Ministre

Churchill

We shall go on to the end, we shall fight in France, we shall fight on the seas and oceans., we shall fight with growing confidence and growing strength in the air, we shall defend our Island, whatever the cost may be, we shall fight on the beaches, we shall fight on the landing grounds, we shall fight in the fields and in the streets, we shall fight in the hills; we shall never surrender, and even if, which I do not for a moment believe, this Island or a large part of it were subjugated and starving, then our Empire beyond the seas, armed and guarded by the British Fleet, would carry on the struggle, until, in God's good time, the New World, with all its power and might, steps forth to the rescue and the liberation of the old.

[ Nous irons jusqu’au bout, nous nous nous battrons en France, nous nous battrons sur les mers et les océans, nous nous battrons avec une confiance et une force croissantes dans les airs, nous défendrons notre île, quel qu’en soit le prix, nous nous battrons sur les plages, nous nous battrons sur les aires d’atterrissage, nous nous battrons dans les champs et dans les rues, nous nous battrons dans les montagnes ; nous ne nous rendrons jamais, et même si, ce que je ne crois pas un seul instant, cette île ou une grande partie de celle-ci, était soumise et assiégée, alors notre Empire au-delà des mers, armé et gardé par la Flotte Britannique, continuerait la bataille, jusqu’à, quand Dieu le voudra, le Nouveau Monde, avec toute son pouvoir et sa force, s’avance au devant pour secourir et libérer l’ancien. ]

Winston Churchill,
discours à la BBC, 4 juin 1940 (audio),
après la défaite en France et l’évacuation de Dunkerque

Selon le Doyen de Canterbury, à la BBC, Churchill aurait ajouté hors micro :

Et nous les frapperons à la tête avec des bouteilles de bière, car c’est là tout ce que nous possédons vraiment.

Churchill

This is no war of chieftains or of princes, of dynasties or national ambition; it is a war of peoples and of causes. There are vast numbers, not only in this Island but in every land, who will render faithful service in this war, but whose names will never be known, whose deeds will never be recorded. This is a War of the Unknown Warriors.

[ Cette guerre n’est pas une guerre de chefs de clans, ni de princes, de dynasties ou d’ambition nationale ; c’est une guerre des peuples et des causes. Nombreux sont ceux qui serviront fidèlement, non seulement dans notre île, mais dans tous les pays, sans que jamais leur nom ne soit connu, ni que leurs actes soient consignés par écrit. C’est la guerre des Soldats Inconnus. ]

Winston Churchill,
discours à la BBC, 14 juillet 1940

Churchill

This is no time for boasts or glowing prophecies, but there is this: A year ago our position looked forlorn, and well nigh desperate to all eyes but our own. Today we may say aloud before an awe-struck world: “We are still masters of our fate. We are still captain of our souls.”

Winston Churchill,
discours aux Communes, 9 septembre 1941

Churchill

Never in the field of human conflict was so much owed by so many to so few.

Jamais dans le champ des conflits humains tant de gens n’ont dû autant à si peu. ]

Winston Churchill,
sur les pilotes de la Royal Air Force et la bataille d’Angleterre,
discours à la Chambre des Communes, 20 août 1940


Noël n’aura pas lieu cette année pour les raisons suivantes : Joseph a été mobilisé, Marie s’est engagée dans la Croix-Rouge, l’Enfant Jésus a été évacué à la campagne avec son école, les Rois Mages n’ont pu obtenir de visas faute d’un certificat d’aryanité, l’étoile a été interdite par la Défense passive, les bergers sont de garde et les anges sont devenus standardistes. Il ne reste que l’âne, et qui donc voudrait passer Noël avec un âne ?

Parodie de circulaire militaire par des soldats de la Wehrmacht,
front russe, hiver 1941-42,
cité par Antony Beevor, Stalingrad


Parodie par des soldats des instructions aux permissionnaires allemands du front russe, hiver 1941-42 :

Vous devez vous rappeler que vous arrivez dans un pays national-socialiste, où les conditions de vie sont très différentes de celles auxquelles vous avez fini par vous habituer. [...]
Vivres : n’arrachez pas systématiquement les parquets, car, ici, on met les pommes de terre ailleurs.
Couvre-feu : si vous oubliez votre clé, essayez de vous servir de cet instrument arrondi qu’on appelle une poignée de porte. N’utilisez la grenade qu’en cas d’extrême urgence.
Défense contre les partisans : il n’est pas nécessaire de demander le mot de passe aux civils ni d’ouvrir le feu si la réponse n’est pas satisfaisante.
Défense contre les animaux : les chiens piégés sont une spécialité de l’Union Soviétique. [...] Tirer sur tous les chiens qu’on voit est peut-être à recommander en Union Soviétique, mais cela risque de faire une mauvaise impression ici.
Relations avec la population civile : en Allemagne, toute personne habillée en femme n’est pas nécessairement un partisan. Mais malgré cela, elle peut être dangereuse pour un permissionnaire.

Cité par Antony Beevor, Stalingrad


Les guerres, ce sont des gens qui ne se connaissent pas et qui s’entretuent parce que d’autres gens qui se connaissent très bien ne parviennent pas à se mettre d’accord.

Paul Valéry


What difference does it make to the dead, the orphans and the homeless, whether the mad destruction is wrought under the name of totalitarianism or the holy name of liberty or democracy?

Quelle différence cela fait-il pour les morts, les orphelins et les sans-abris, qu’une destruction absurde soit menée au nom du totalitarisme, ou au saint nom de la liberté ou de la démocratie ? ]

Mahatma Gandhi, Non-Violence in Peace and War


The first casualty when war comes is the truth

[ La première victime d’une guerre, c’est la vérité. ]

Hiram Johnson


On ne ment jamais autant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse.

Georges Clemenceau


Vous savez les chars, ça donne toujours des idées.

Ahmed Ben Bella,
L’Événement du Jeudi
, 26 avril 1990


Submarines lived by a simple motto: there are two kinds of ships, submarines... and targets.

Les sous-marins ont une devise simple : il y a deux types de navires : les sous-marins... et les cibles. ]

Tom Clancy,
Hunt for the Red October (À la poursuite d’Octobre Rouge
)


Je vous salue Kalach
Pleine de balles
La mort est avec vous
Vous êtes maniable entre toutes les armes
Et le plomb, fruit de vos entrailles est béni
Sainte Kalach, mère de la dictature
Tirez pour nous pauvres dirigeants
Maintenant et à l’heure de la démocratie

Marcel Beingaly


Le lecteur doit faire un effort pour se souvenir que l’unité de mesure de la « qualité armement » serait quelque chose comme le nombre de morts par million de francs dépensés.

Didier Nordon, Des cailloux dans les choses sûres


Le poilu, c’est celui que tout le monde admire, mais dont on s’écarte lorsqu'on le voit monter dans un train, rentrer dans un café, dans un restaurant, dans un magasin, de peur que ses brodequins amochent les bottines, que ses effets maculent les vestons à la derni-re coupe, que ses gestes effleurent les robes cloches, que ses paroles soient trop crues. C’est celui que les officiers d’administration font saluer. C’est celui à qui l’on impose dans les hôpitaux une discipline dont les embusqués sont exempts. Le poilu, c'est celui dont personne à l’arrière ne connaît la vie véritable, pas même les journalistes qui l’exaltent, pas même les députés qui voyagent dans les quartiers généraux.

Edmond Vittet, 1916,
cité dans Paroles de poilus

Si les cons avaient des ailes, le ciel serait kaki.

Un X


Notre pays nous maudira, bien que nous lui ayons sauvé la vie. Et pourtant nous lui avons épargné un effroyable bain de sang.

Le ministre tchécoslovaque des Affaires étrang-res,
après avoir cédé aux menaces d’Hitler qui exigeait le protectorat sur son pays,
mars 1939


Mourir à la guerre n’a jamais été un brevet de vertu. Seulement - c’est toujours ça ! - la preuve qu’on n’a pas été le dernier des planqués.

M.W., L’Événement du Jeudi, 2 juin 1994


He who joyfully marches to music in rank and file has already earned my contempt. He has been given a large brain by mistake, since for him the spinal cord would fully suffice.

[ Celui qui marche joyeusement au pas d’une musique militaire me dégoûte. Il a reçu un cerveau par erreur, pour lui la moëlle épinière suffirait amplement. ]

Albert Einstein (attribué)

Chevalier


Une honte de notre siècle est d’avoir rendu la mort abstraite. Quand on tue au fil de l’épée on sait qu’on est en train de tuer. Quand on appuie sur un bouton surveillépar un écran de contrôle, on ne le sait plus. Le massacre prend alors des proportions industrielles, et non plus artisanales.

Didier Nordon, Des cailloux dans les choses sûres


Bah la guerre est une vraie sale chiennerie. Cependant souviens-toi mon fils : être bon oui, mais si quelqu’un marche sur toi pour t’occire, c’est lui qui a tort.

Umberto Eco, L’Île du Jour d’Avant, 4


Humility must always be the portion of any man who receives acclaim earned in blood of his followers and sacrifices of his friends.

La modestie doit être la réaction naturelle de l’homme qui reçoit les acclamations que lui ont valu le sang versé par ses subordonnés et le sacrifice de ses amis. ]

Dwight David Eisenhower, générallissime allié,
allocution au Guildhall, Londres, 12 juin 1945


La paix n’est pas bon marché, mais la guerre a un coût infiniment supérieur.

Shimon Pérès,
L’Événement du Jeudi, 24 décembre 1997


The easiest way to get shot is to carry a gun.

[ Le meilleur moyen de se faire tirer dessus est de porter un flingue. ]

Atticus Finch (douteux)


Militaire : Variété d’homme amoindri par le procédé de l’« uniforme » qui est une préparation à l’uniformité totale du cercueil.

Boris Vian, Textes et chansons


Quand les terroristes veulent tout vous prendre, même votre honneur, et que les gendarmes, tremblant de peur dans leur caserne d’Azzeffoun, vous laissent tomber, il n’y a plus à hésiter : il faut prendre les armes ou mourir.

Chef des patriotes d’Igoudjal (Algérie),
cité par Bernard-Henri Lévy, Le Monde, 9 janvier 1997


Praise the Lord and pass the ammunition.

[ Prie le Seigneur et passe les munitions. ]

Howell Maurice Forgy, aumônier naval,
Pearl Harbour, 7 décembre 1941


Il est plus facile de faire la guerre que la paix.

Georges Clemenceau, Discours de paix, 1919

Char d'assaut


La seule arme qui m’intéresse, c’est le tire-bouchon.

Jean Carmet, juillet 1992


Plus le Gradé a de barrettes, plus le salut doit être servile.

Pierre Desproges,
Manuel de Savoir-Vivre à l’usage des rustres et des malpolis


On aura beau mettre un policier derrière chaque touriste, la vraie sécurité, c’est la prospérité.

Moustapha al-Guindy, organisateur égyptien de croisières sur le Nil,
Libération, 27 mars 1998


Je suis en train de m’apercevoir des intérêts de la guerre bactériologique. Inutile de tuer des millions d’innocents, filez-leur simplement un mauvais virus, et ils resteront chez eux, cloîtrés et hermétiquement indépendants, sourds à leur environnement.
- On part en croisade contre les injustices, tu viens ?
- Naaann ! J’suis malade !!!

Wil, Slash, février 1998


Les sports ont fait fleurir toutes les qualités qui servent à la guerre : insouciance, belle-humeur, accoutumance à l’imprévu, notion exacte de l’effort à faire sans dépenser des forces inutiles. Le jeune sportsman se sent évidemment mieux préparé à partir que ne le furent ses aînés. Et quand on est préparé à quelque chose, on le fait plus volontiers.

Pierre de Coubertin, Essais de psychologie sportive


Une nuit de Paris réparera tout ça.

Napoléon Ier,
 devant les morts de la bataille d’Eylau, 1807
(attribué)


C’est trop facile quand les guerres sont finies
D’aller gueuler que c’était la dernière.

Jacques Brel, Grand Jacques (C’est trop facile)


Il ne faut pas desespérer des imbéciles. Avec un peu d’entraînement, on peut arriver à en faire des militaires.

Pierre Desproges, Fonds de Tiroir


Je ne suis pas trop sûr que les idées arrêtent les guerres, Cap. Elles aident à les déclencher, plutôt.

Élisabeth Vonarburg,
Les Rêves de la Mer
(Tyranaël, tome 1), 18


La mobilisation n’est pas la guerre. Dans les circonstances présentes, elle apparaît, au contraire, comme le meilleur moyen d’assurer la paix dans l’honneur. 

René Viviani, Président du Conseil,
proclamation du 2 août 1914


Certains pensent que nous sommes vulnérables parce que nous n’avons pas d’armée. C’est exactement le contraire. C’est parce que nous n’avons pas d’armée que nous sommes forts.

Oscar Arias,
Président du Costa Rica (1986-90), prix Nobel de la Paix 1987,
cité par l’Événement du Jeudi, 3 mai 1990


Je viens à vous avec un rameau d’olivier dans la main gauche, et une mitraillette dans la droite.
Ne faites pas tomber le rameau d’olivier.

Yasser Arafat,
discours à l’ONU, 13 novembre 1974


Si Dieu nous fait la grâce de perdre encore une pareille bataille, Votre Majesté peut compter que ses ennemis sont détruits.

Le Maréchal de Villars à Louis XIV,
après la meutrière défaite de Malplaquet (10 000 morts français, 20 000 morts autrichiens et anglais)


La guerre serait un bienfait de Dieu si elle ne tuait que les professionnels.

Jacques Prévert


Quand les talons claquent, l’esprit se vide.

Maréchal Hubert Lyautey


Être un officier consiste à osciller toujours comme un pendule entre une Croix de chevalier, une croix de bois, et une cour martiale.

Un lieutenant de la Wehrmacht à sa fiancée, début 1945,
rapporté par Antony Beevor, La Chute de Berlin

Chevalier

Du temps que les femmes ne votaient pas, on faisait la guerre pour Elles. Maintenant qu’elles votent, on la fait pour le pétrole. Est-ce un progrès ?

Boris Vian


Et c’est vous [Messieurs les Députés] qui êtes si prompts à vous décerner mutuellement des décorations plus ou moins méritées par quelque beau discours ou quelque puissant appui, c’est vous, dis-je, qui refusez d’accorder à nos soldats la petite « croix de guerre » si vaillamment méritée ; bien petit dédommagement, en vérité, pour une jambe ou un bras de moins, qu’un petit morceau de métal suspendu à un ruban quelconque, mais ce sera pourtant tout ce qui restera dans quelques années d’ici pour rappeler la conduite sublime de ces malheureux estropiés que le monde regardera d’un œil dédaigneux.

Maurice Antoine Martin Laval, médecin auxiliaire au 58è R.I.,
22 février 1915, cité dans Paroles de poilus


Fais que notre enfant soit digne de toi et de ses grand-parents : elle n’aura pas à rougir de son nom, dis-lui bien que si j’ai pu tirer dans ces affreux moments c’était par nécessité mais que je n’ai jamais sacrifié une vie inutilement, que je réprouve ces meurtres collectifs, que je les considère comme pires que des assassinats, que je n’ai haï que ceux qui les ont voulus.

 Marin Guillaumont, instituteur auvergnat (gazé, décédé en 1926),
lettre à sa femme depuis le front pour la naissance de sa fille, 14 décembre 1914,
  cité dans Paroles de Poilus


J’avais rêvé avant mon départ en permission que ces six jours seraient pour moi six jours trop courts de bonheur, et que partout je serais reçu les bras ouverts ; je pensais, avec juste raison je crois, que l’on serait aussi heureux de me revoir (...). Je me suis trompé ; quelques-uns se sont montrés franchement indifférents, d’autres (...) m’ont presque laissé comprendre qu’ils étaient étonnés que je ne sois pas encore tué. (...) Je vais donc essayer d’oublier comme on m’a oublié, ce sera certainement plus difficile (...) Maintenant je vais me sentir bien seul. Puissent les hasards de la guerre ne pas me faire infirme pour toujours, plutôt la mort, c’est maintenant mon seul espoir.

Gaston Biron, tué à 31 ans en septembre 1916,
lettre à sa m-re du 14 juin 1916, cité dans Paroles de Poilus

 


Une bataille est un drame en trois actes. On commence par s’ennuyer ferme, puis on est terrifié et pour finir on est mort.

Michael Swanwick, Jack Faust, 14


L’armée compte tant de robots en attente d’une âme.

Jean-Louis Trudel,
Ailes d’acier, griffes de lumière (in Galaxies no35)


Nothing is so exhilarating in life as to be shot at with no result.

[Rien dans la vie n’est aussi réjouissant que de se faire tirer dessus sans résultat.]

Winston Churchill (source inconnue)


Nous les femmes, par nature, nous ne l’apprécions [l’héroïsme] pas beaucoup non plus. Nous sommes raisonnables, pratiques, réalistes. Les hommes, nous les préférons vivants.

Journal d’une Berlinoise, 23 avril 1945,
rapporté par Antony Beevor, La Chute de Berlin


La guerre... Et très vite, la débâcle. Inattendue, radicale, monstrueuse, comme un torrent qui emporte tout. Depuis ce jour, je sais que tout peut disparaître en quelques heures, que rien n’est jamais impossible.

Hélie de Saint Marc,
Notre histoire, 1922-1945 , 3 (avec August von Kageneck)


War is an instrument entirely inefficient toward redressing wrong; and multiplies, instead of indemnifying losses.

[ La guerre est un instrument totalement inefficace pour redresser les torts ; elle multiplie les pertes au lieu d’en garantir. ]

Thomas Jefferson,
fondateur des États-Unis et troisième Président,
lettre à John Sinclair, 1798

 


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